NOTE DE L’AUTEUR

Quand j’étais petit, tout ce qui m’intéressait, c’était l’amour et toute sa joie.

Un peu de temps et je découvrais Noël.

Ah ! Noël ! Ca, ça me bouleversait des montagnes.

Rien tant que Noël ne cristallisait davantage mes émotions dans cette soif d’amour et de bonheur.

Ce vieux bonhomme qu’était le Père Noël me faisait l’effet d’un Ancien dotée d’une telle bonté que cela représentait tout le sens de la vie.

A l’autre bout de l’existence, c’était Lui. Et entre Lui et moi, c’étaient les parents, arc en ciel de la tendre enfance. Le Père Noël ! Toute la merveille résidait à ce qu’il passe pendant mon sommeil pour me faire la surprise. Rien que d’y penser durant les jours précédant son passage, j’avais déjà du mal à m’endormir.

Et puis un jour, j’ai su.

«  On t’a menti, ça n’existe pas. » ce fut pour moi un choc violent, brutal, une véritable trahison.

Voilà les valeurs qui ont suivi l’amour : Le Père Noël et l’aveu d’un mensonge.

Associer le plus merveilleux à un mensonge m’apparaît encore aujourd’hui comme d’une valeur éducative des plus discutable, voire douteuse. Pour tout dire, ça m’est intolérable et ayant revêtu le costume de papa à mon tour, j’ai été confronté à la nécessité d’une explication, d’une part pour moi-même et d’autre part pour mon enfant.

Mes parents, comme beaucoup d’autres, ne connaissaient pas la valeur bien réelle de la dimension symbolique et mythologique du conte dans la construction psychologique de l’individu c’est pourquoi ils croyaient mentir. C’est un peu comme si un philosophe croit mentir en se référant à la mythologie grecque. Des dieux, pfff, ça n’existe pas !

J’ai gardé la foi en l’existence du Père Noël depuis que je sais qu’il peut même s’habiller avec n’importe quelles globules blancs et rouges pour faire ce qu’il a à faire pour peu qu’on lui en donne les moyens avec ce qu’on a épargné d’innocence et d’amour.

Je me suis appliqué à cette démarche pour écrire cette histoire, avec l’espoir que cela puisse éviter à des parents de croire et faire croire à leurs enfants qu’ils mentent parce qu’ils ne savent pas eux-mêmes qu’ils parlent de vérités abstraites et symboliques … mais aussi pour soigner les blessures de nos enfances.

Frank Halison

 


 

A PROPOS DU SPECTACLE


« Victor le lutin du Père Noël » est un conte poétique et musical.

Il est très largement interactif et le public prend part aux dialogues, participe à des séquences musicales rythmiques aux chansons chamarrées et chatoyantes : valse, rock, afro cubain, reggae …

Tous les personnages qui le composent sont musiciens et habilement colorés de part leur profil psychologiques : le curieux, l’ingénieux, le rêveur, l’organisateur. ils sont le reflet des différents traits de caractère marquants de l’enfance.

Le propos du spectacle est « double » et s’adresse autant aux enfants par la tonalité de son langage direct dans ses paroles et mots d’enfants pleins de fantaisie, de plaisanterie et de candeur qu’aux parents par ses « sous-titres » dans leur dimension symbolique.

L’HISTOIRE


Nous sommes à l’approche de Noël.

La nuit tombe peu à peu sur une vallée tranquille et descend sur un petit chalet et son jardin.

Victor le lutin, qui passait par là, s’amuse en découvrant ce qui s’y trouve.

Endormi et d’un pas de somnambule arrive Arthur dans le jardin et commence à faire de la musique, car faire de la musique a toujours été son rêve le plus cher. Victor et Arthur jouent alors ensemble, ce qui réveille deux enfants, Sylvestre et Sidoine qui dormaient dans le chalet.

Ensemble, ils font ainsi connaissance en musique.

Sylvestre, ne cesse de poser des questions :

« Est ce que quelqu’un qui ne rêve pas peut être dans le rêve de quelqu’un qui rêve ? »

- « Est ce que quand on est dans un rêve, on sait qu’on rêve ? »

Moi, quand je dors et que je rêve, et bien dans mon rêve, je crois que je suis éveillé. »

Sidoine, c’est un petit garçon qui a tout le temps des idées originales :

- « Si ça se trouve, on est tous en train de rêver, et puis il n’y a que Arthur qui le sait ! »

Les questions et idées des deux enfants fusent et effacent peu à peu la frontière entre rêve et réalité.

Victor parle d’un « Trésor », qui n’est pas fait de pièces d’or mais de tout ce qui est précieux et qui ne peut s’acheter …

Et puis, surtout, il parle de la lettre au Père Noël, de l’Oiseau bleu qui les lui porte, de Tookaï, ce petit garçon pauvre qui avait demandé un cheval dans sa lettre au Père Noël, car c’était pour lui le plus beau cadeau que le Père Noël puisse lui apporter.

Mais malheureusement, ce cadeau était à cette époque inaccessible pour ses parents. Pourtant, le Père Noël exaucera son vœu 30 ans plus tard car les lutins du Père Noël n’oublient jamais la lecture que celui-ci leur fait des lettres des enfants, du moins, de celles qui lui parviennent car pour que les lettres lui parviennent, il faut l’art et la manière de les lui rédiger.

De fil en aiguille, chaque personnage fini par se demander s’il ne serait pas lui aussi un lutin du Père Noël sans le savoir …

« Victor le lutin du Père Noël » est un conte musical qui permet de belle façon d'assurer un trait d’union entre les nécessités de la construction psychologique et le rationalisme de la réalité matérielle vers lequel s’acheminent les enfants …

LA TROUPE

Musique et textes : Frank HALISON
Mise en scène : Frank HALISON
Basse : Cyril Drelon
Batterie : Jan Vantland
Guitare : Nicolas Vincent
Guitare, chant, percussions : Frank Halison
Décors et lumières : Georges Leblé
Costumes et maquillage : Séverine Rabiller


FICHE TECHNIQUE


Temps d’installation : 1h30

Alimentation Èlectrique nécessaire : amplification de guitares et micros

Instruments sur scène : 2 guitares, 2 djembés, surdo,

Dimension de l’espace scénique : 16m2

Pas de décors ni éclairage particuliers

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Durée du spectacle : 1 heure