Poèmes d'amour les plus courts
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LA BÊTE

Frank Halison

Au plus profond de moi j'ai débusqué la Bête
Elle allait louvoyant entre cervelle et ventre
Parmi l'inavouable elle avait fait son antre
C'était un monstre mou dépourvu de squelette
Qui me terrifiait par sa gigantesque taille
Sur sa peau, par endroits, brillaient quelques écailles
Ca portait à penser qu'il venait de la mer
Pourtant il battait l'air de quatre ailes d'insecte
Qui éparpillaient des exhalaisons infectes
En guise de tête son long cou de chimère
Supportait une bouche aux rictus convulsifs
Qui éructait par à coup quelque gaz nocif
Et ses longs filets de bave étaient des figures
Chaque masque exprimait sous des aspects changeants
De la convoitise, des appétits urgents
Rendus fous dangereux par la peur du futur
Paralysé d'horreur j'ai su presque trop tard
Que combattre la Bête était juste un regard
Je n'avais pas le choix, je le savais d'instinct
Il fallait supporter cette vision abjecte
C'était le seul moyen que je m'en désinfecte
Je n'avais pas le choix, je le savais d'instinct.